11 novembre – La Genevraye
La cérémonie s’est déroulée dans le recueillement et la gratitude.
Nous avons honoré la mémoire de celles et ceux qui ont donné leur vie pour la France.
Que leur courage continue de nous inspirer.
— Mairie de La Genevraye
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Message de Madame Catherine Vautrin, ministre des Armées et des Anciens combattants,
et de Madame Alice Rufo, ministre déléguée
11 novembre 2025
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Le 11 novembre, la France écoute battre son cœur.
Elle se recueille devant les noms de ceux qui ont donné leur vie pour que nous vivions libres.
Elle se rassemble pour commémorer la victoire et célébrer la paix.
Il y a 107 ans, au fracas des armes succédait le silence des plaines dévastées de Champagne, des vallées de la Meuse, des forêts meurtries.
Ce silence portait le poids immense de ceux qui étaient morts durant quatre années : couchés sur le sol, ensevelis sous la boue.
Un million quatre cent mille soldats tombés au champ d’honneur.
Autant de familles brisées.
Quatre millions de blessés et mutilés.
Et tant d’autres, apparemment indemnes, mais hantés à jamais.
Chaque année, devant nos monuments, les générations se rejoignent.
Unies dans cette mémoire, elles rendent visible l’idéal qui nous tient debout :
la liberté, la sécurité et la dignité de chacun.
Cet idéal porte un nom : la République.
La République a donné à chaque soldat mort pour la France la plus haute distinction :
la tombe du Soldat inconnu, sous l’Arc de Triomphe.
En lui :
• les morts de 14-18,
• ceux tombés en Indochine, en Algérie, dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan, au Levant,
• les fusiliers marins bretons et tirailleurs sénégalais,
• les résistants, les combattants venus du monde entier,
• les incorporés de force alsaciens et mosellans,
• ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas.
La flamme du souvenir ne s’est jamais éteinte.
Il y a cent ans, en 1925, naissait aux Invalides l’atelier du Bleuet de France, symbole de solidarité envers le monde combattant.
Cette petite fleur née dans les tranchées nous rappelle la force de la Nation.
Nos commémorations du 80ᵉ anniversaire des Débarquements, de la Libération et de la Victoire résonnent aujourd’hui avec force, à une époque où nous réapprenons que la guerre est possible.
Simone Weil écrivait en 1942 :
« Le patriotisme, c’est la tendresse poignante pour une chose belle, précieuse, fragile et périssable. »
Ce patriotisme demeure essentiel.
Marc Bloch, « l’homme des Lumières dans l’armée des ombres », en fut l’incarnation.
Son entrée au Panthéon, le 16 juin prochain, nous rappelle qu’une nation ne survit jamais à la résignation.
La flamme qui animait ceux de 14 comme ceux de 40 était une espérance invincible, la volonté de protéger ce qui est juste.
Déjà, le 11 novembre 1918, les tours de la cathédrale de Reims, restées debout, en portaient le signe.
Le 8 juillet 1962, sous ses voûtes reconstruites, la réconciliation franco-allemande scellait l’avenir de la paix.
C’est cela, la France : fidèle au sacrifice de ses anciens, fidèle à ses valeurs, fidèle à sa vocation de paix.
Vive la République. Vive la France.